Un chapitre n’est pas un morceau arbitraire. C’est une scène construite comme un moteur à propulsion. Nicolas Druart, maître du thriller psychologique, nous en livre les engrenages. Chaque fragment compte. Et chaque fin de chapitre doit mordre.
Comment un chapitre de thriller tient en haleine, se structure en scène et relance le lecteur à chaque page.
- Un chapitre, une scène : la logique du fragment narratif
Nicolas Druart ne croit pas aux longues digressions. Chez lui, chaque chapitre fonctionne comme une scène autonome. Il y a un début, un milieu, une fin. Et une seule obsession : accrocher le lecteur.
« Il faut que, même s’il a posé le livre la veille, il soit aussitôt happé en reprenant la lecture. »
Cela passe par une accroche détonante, une unité de lieu ou d’action et un suspense à la sortie. Le chapitre est donc à la fois capsule narrative et relais d’élan : une structure fermée, mais jamais close.
- Le chapitre comme vecteur de rythme
Nicolas Druart construit ses chapitres sur une alternance de dialogues, actions et révélations. Rien n’est là pour remplir. Il s’inscrit dans la tradition du thriller psychologique contemporain, où l’efficacité est une condition d’existence. Les chapitres sont courts, les phrases souvent elliptiques.
« On va rester sur une touche de suspense. C’est un des codes du genre que j’aime lire, donc que j’aime écrire. »
Chaque chapitre est donc un outil de propulsion.
- Architecture globale et point de vue : une stratégie adaptative
Il n’y a pas de mécanique unique : chaque roman appelle sa propre stratégie de points de vue et de construction. Dans les huis clos, Nicolas Druart multiplie les focalisations pour offrir une perception diffractée de la même scène. Dans les intrigues plus linéaires, il préfère suivre un personnage clef, à travers lequel le lecteur découvre progressivement les enjeux.
« Changer de point de vue permet d’apporter du rythme. »
- Le méchant d’abord : une écriture à rebours
Nicolas Druart part souvent de l’antagoniste. C’est lui qui porte l’intention dramatique. Le travail du roman consiste à dérouler, à l’envers, les filiations, conséquences et chocs en retour. Écrire, c’est tirer les fils d’un acte.
« Je commence toujours par le méchant. Parce que sans lui, il n’y a pas d’histoire. »
- Réécriture : affûter sans s’épuiser
Pour lui, comme pour Lemaitre, « l’écriture est réécriture ». Mais il faut aussi savoir s’arrêter. Trop réécrire, c’est ne jamais publier. Il faut donc être son premier lecteur, puis savoir dire : c’est assez. Cela suffit pour que le chapitre fonctionne.
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