Lorsqu’on lit, on entre dans un autre univers, on partage la vie de personnages, on vit leur combat pour exister, on éprouve leurs difficultés (internes et externes) à évoluer. Et ceci quel que soit le type de récit : fiction, autobiographie, biographie, carnet de voyage, etc. L’auteur n’écrit pas pour le plaisir que lui procure l’acte d’écriture. Il écrit pour raconter à autrui, pour partager une expérience universelle de manière spécifique. L’écrivain est responsable de l’effet qu’il produit sur le lecteur, c’est son métier. Pour maîtriser ce métier, il doit à la fois s’être penché sur les techniques mises en œuvre par ses pairs, et se pencher sur son expérience personnelle.
L‘écriture n’est pas seulement un acte d’expression libre et enivrante, c’est un acte de construction et de création. S’imaginer des histoires est agréable, les faire vivre au lecteur est beaucoup plus ambitieux. Évoquer des souvenirs est une chose, les récréer et faire en sorte que le lecteur ait le sentiment de vivre ces souvenirs est beaucoup plus difficile et gratifiant.
L’écrivain est au service des lecteurs, et non l’inverse (les lecteurs ont mieux à faire que de flatter l’ego de l’auteur).
Un narrateur a la capacité de faire croire au lecteur, le temps de la lecture, qu’un univers créé ou recréé avec des mots est aussi réel que la réalité. Ce phénomène s’appelle la suspension consentie de l’incrédulité : le lecteur ne devrait pas y croire, mais il accepte d’y croire, et de ressentir une émotion.
L’auteur dispose d’outils pour y parvenir. Des outils de structure (la construction globale d’une trame, la dynamique de scène et de paragraphes), et des outils de mise en forme, qui permettent de connecter le lecteur à la pensée, aux sens, au psychisme du personnage.
La maîtrise de ces outils demande un long apprentissage qui repose sur :
La prestidigitation requiert un grand travail préparatoire pour faire croire à une illusion. Pour nous faire ressentir une émotion à l’aide de mots, l’écrivain s’appuie sur sa connaissance et sa maîtrise des principes du récit, son habileté à raconter, son savoir-faire avec le langage. Tout comme le prestidigitateur, l’écrivain vise à créer une illusion chez le lecteur en étant pleinement conscient de l’effet qu’il produit. S’il est brillant, il parviendra à exécuter de façon unique et surprenante des tours pourtant classiques.
Tout savoir-faire passe en partie par l’étude des maîtres. Et apprendre à raconter des histoires ne déroge pas à la règle : il est impossible de vouloir raconter sans étudier ce qu’est une histoire, comment elle fonctionne, comment elle touche le lecteur. Analyser les techniques mises en œuvre par les autres écrivains est le meilleur moyen de se former. Pas leurs thèmes, ou leur vécu : leur maîtrise de l’art de la narration.
Aux Artisans de la Fiction, vous partagerez notre passion pour la narration littéraire (et pour les histoires sous toutes leurs formes). Nous vous proposons d’apprendre comment écrire des histoires, de découvrir les règles à mettre en œuvre, de les faire à votre main, et de les retravailler jusqu’à ce qu’elles provoquent des émotions chez le lecteur. Vous apprenez à créer une expérience émotionnelle avec des mots.