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Comprendre la dynamique du récit

UNE MATRICE UNIVERSELLE

Les principes à l’œuvre dans un récit remontent à la nuit des temps et sont universels. Protagoniste, antagoniste, arc transformationnel, ou pour le dire plus simplement : héro, adversaire, début/milieu/fin. On les trouve dans les contes, les légendes, les mythes, les récits religieux. Ils se rejouent, se précisent, s’articulent dans chacune des histoires contemporaines que vous lisez.
Ces principes ont été étudié depuis 2000 ans par des passionnés, qui ont cherché en analysant les œuvres des auteurs passés et de leurs contemporains, comment fonctionnait un récit, s’il y avait des règles, des principes récurrents.

UN HÉRITAGE FÉCOND

Aristote a été le premier à nous léguer une étude écrite du fonctionnement du récit. Dans La Poétique, il a posé les bases des règles de la construction dramatique : la structure en 3 actes.
Au fil du temps d’autres ont creusé leur sillon : Vladimir Propp (Morphologie du conte) s’est penché sur les structures narratives des contes, Joseph Campbell (Le héros aux mille et un visagesPuissance du mythe), a mis en évidence les parallèles existant entre les structures mythologiques de différentes cultures. Créateur de la chaire universitaire de mythologies comparées, Joseph Campbell a analysé à partir de 1949 la structure d’un récit universel, présent au cœur de toutes les histoires, le monomythe : « Un héros s’aventure à quitter le monde du quotidien pour un territoire aux prodiges surnaturels : il y rencontre des forces fabuleuses et y remporte une victoire décisive. Le héros revient de cette mystérieuse aventure avec la faculté de conférer des pouvoirs à ses proches. »
Plus récemment Christopher Booker (The seven basic plots – why we tell stories) s’est penché sur les structures narratives fondamentales et leurs mutations au cours des derniers siècles. Campbell et Booker se sont tous les deux appuyés sur la théorie de l’inconscient collectif et des archétypes de C.G. Jung.

ÉTUDIER POUR COMPRENDRE

Les règles ne sont pas absolues. Les intégrer ne fera pas de vous un bon narrateur, mais vous aidera d’une part à mieux comprendre les histoires qui vous touchent, et à vous lancer à partir de bases solides. Ne pas connaître les principes du récit, c’est se condamner à un apprentissage autodidacte épineux voire impossible. Les grands narrateurs autodidactes ont baigné dans les structures classiques du récit, ont appris par eux-mêmes à les analyser, et ont fait leurs débuts en s’appuyant sur ces structures.
Comprendre comment fonctionne une histoire vous permettra de savourer autrement celles dont vous vous nourrissez. Au lieu d’un rapport passif, vous apprenez à vous demander : comment fonctionne cette histoire ? Comment est-elle structurée ? Comment raconte-t-elle ? Quel type d’expérience me fait-elle vivre ? Qu’est ce qui me touche dans sa construction ? Comment puis-je me servir de ce que je comprends de la structure de cette histoire pour mes propres histoires ?

L‘étude de la construction d’un récit aide à comprendre en profondeur ce que nous nous dit telle histoire à travers la manière dont elle nous est racontée. Pour nous, on ne peut pas comprendre le fond d’une histoire sans en étudier la forme.

LA CRAINTE DU FORMATAGE

Un apprentissage technique de la narration ne risque-t-il pas de créer des histoires formatées ? Etudier la cuisine conduit-il forcément à travailler dans un fast-food ? Apprendre à raconter ne fait pas forcément de l’auteur un bon narrateur. Pas plus qu’un tâcheron. La narration est un artisanat complexe, dont l’apprentissage est long et se poursuit tout au long de l’existence. On peut se contenter de peu. Certains écrivains le font. Pour nous un bon écrivain n’est pas un automate qui utilise de grosses ficelles, c’est un artisan qui maîtrise la technique au point qu’elle en devient invisible. Cette technique n’est pas innée, elle s’apprend et se pratique

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