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Ne pas jeter son roman à la poubelle – Nicolas Beuglet


L’envie d’écrire ne suffit pas. Si vous n’aimez pas profondément l’histoire que vous portez, vous l’abandonnerez. Et vous aurez raison.


« Il faut être amoureux de son histoire. »

Assez des conseils tièdes sur « comment aller au bout de son roman » ! Ce qui sauve un manuscrit de la corbeille, ce n’est ni le talent, ni la méthode — c’est l’amour. Oui, ce mot un peu niais pour un métier si dur. L’amour de l’histoire, plus fort que le doute, plus solide que la structure. Nicolas Beuglet, romancier à succès, nous le rappelle : ce n’est pas le désir d’écrire qui fait un livre, c’est l’attachement tenace à ce qu’on veut raconter.

1. Ce qui vous sauvera, ce n’est pas l’inspiration. C’est l’attachement.

« L’écriture doit naître d’un désir, puis d’un amour. »

Combien de manuscrits naufragés après 30 pages ? Parce que le désir s’épuise. Parce que la structure s’effondre. Parce qu’on s’ennuie. Beuglet ne mâche pas ses mots : si vous n’êtes pas amoureux de votre idée, vous la lâcherez. Et c’est tant mieux. Car mieux vaut abandonner une histoire fade que de trahir le feu sacré.

2. Ne forcez pas une idée bancale

« J’aimais l’idée, mais elle n’était pas cohérente. Résultat : j’ai dû réécrire la moitié du roman. »

Erreur classique : persister à intégrer une idée séduisante mais étrangère à l’histoire. Le piège de l’ego créatif. Résultat ? Des mois de réécriture douloureuse. Beuglet l’a vécu, et s’en est souvenu. Depuis, il veille : toute bonne idée doit mériter sa place dans l’ensemble, sinon, elle détruira le tout.

3. Un roman, c’est une architecture

« Tant que ça ne touche pas à la structure, ça va. Quand ça commence à toucher à la structure, c’est plus pénible. »

Le thriller est une forme exigeante. Il ne tolère ni faiblesse logique, ni scène gratuite. Pour Beuglet, la structure est sacrée, c’est l’ossature invisible du suspense. Ce n’est pas un carcan : c’est ce qui rend possible l’émotion.

4. Votre premier jet n’est pas l’alpha

« Je retravaille, je retravaille, je retravaille. »

La réécriture n’est pas une honte. C’est un art. Et un plaisir. Beuglet le compare à un effort physique : pénible au début, grisant à mesure qu’on progresse. Le plaisir vient du travail. Pas de la fulgurance.

5. Demandez-vous si votre histoire peut durer dans le temps

« Laissez un peu l’idée en vous. Si vous l’aimez encore après plusieurs jours, c’est bon signe. »

La meilleure manière de ne pas jeter votre roman, c’est de tester sa durée de vie intérieure. Une idée qui vous obsède plusieurs jours vaut la peine d’être écrite. Les autres ? À la benne.

Conclusion : la foi dans la faille

Nicolas Beuglet est un artisan de la narration. Pas un mystique. Pas un dogmatique. Il a appris par le scénario, par le jeu de rôle, par la lecture. Il croit au doute, à la structure, à la liberté. Et surtout, il sait que l’histoire ne tient que si vous y croyez suffisamment pour la défendre jusqu’au bout. Pas contre les autres. Contre vous-même.

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