On ne devient pas écrivain avec une photo Instagram et un concept fumeux. On devient écrivain en racontant une foutue bonne histoire. Et ça, Olivier Gallmeister le sait mieux que personne.
« Je cherche juste des bons livres. Rien d’autre. »
Olivier Gallmeister
Les histoires sont (encore) une affaire sérieuse
Il faut une sacrée dose d’indépendance d’esprit pour affirmer en 2025 que la seule chose qui compte, c’est l’histoire. Pas le sujet. Pas la tendance. Pas le genre. Pas le nom. L’histoire.
Olivier Gallmeister, fondateur des éditions du même nom, le dit sans détour. Ce qu’il publie ? Des récits qui tiennent debout. Qui emportent. Qui émeuvent. Qui font battre un cœur, pas seulement tourner une page.
« Un livre doit raconter quelque chose. Il doit procurer des émotions. »
En un mot : de la littérature. Pas de la pose. Pas du discours. Pas du recyclage marketing de l’époque. Et certainement pas de l’autofiction flottante, aseptisée et aseptisante.
Le genre ? Un piège à lecteurs, un carcan pour auteurs
Gallmeister est catégorique : penser en termes de genre, c’est souvent penser à l’envers.
« Les genres nous empêchent de nous ouvrir l’esprit. »
Un bon roman noir ? Oui. Un bon récit de nature ? Bien sûr. Mais un bon roman d’abord. Un roman qui n’a pas besoin d’étiquette pour exister. Et surtout, un roman qui ne se résume pas à ses codes.
Dans sa maison, les genres sont relégués à la logistique, pas à la littérature. Il n’y a qu’une seule collection : Fiction. C’est radical. C’est libérateur. Et ça marche.
Le succès littéraire, c’est une question d’exigence, pas de recette
Le paradoxe est là. On veut « réussir ». Mais on fuit le mot « travail ». On fantasme le succès viral. Mais on ignore la structure, le style, la réécriture, le positionnement.
« On devient un produit. Si les gens ne savent pas ce qu’ils achètent, ils n’achèteront pas. »
Ce n’est pas cynique. C’est réaliste. Surtout quand c’est dit par un éditeur indépendant qui a fait émerger des auteurs marginaux et des textes puissants. Il faut savoir ce qu’on propose. Et savoir à qui on le propose.
Le creative writing n’est pas une hérésie, c’est un outil
« On a des écoles de musique, d’architecture, de peinture… Pourquoi pas des écoles d’écriture ? »
Gallmeister défend avec vigueur la formation à l’écriture. Pas pour « apprendre à écrire » au sens plat du terme, mais pour développer une pratique, affiner une voix, structurer un récit.
Ceux qui méprisent les ateliers d’écriture parce qu’ils préfèrent souffrir en silence et rêver d’inspiration mystique n’écriront jamais plus que trois chapitres boiteux. Et encore.
Ce qu’il faut aujourd’hui ? De bonnes histoires
Ni manifestes. Ni slogans. Ni fictions marketées qui cochent les cases de la bonne conscience du moment.
« Je ne vais pas vous parler d’histoires de réconciliation. Ce sont des conneries. »
Ce qu’il faut ? Des histoires qui viennent du cœur. Qui naissent du besoin de raconter. Pas d’une stratégie de carrière. Gallmeister n’est pas là pour faire plaisir à un comité. Il est là pour défendre des textes qu’il aime, profondément.
Et c’est pour ça qu’il réussit.
Si vous désirez vous lancer dans l’écriture, nous vous recommandons nos formations suivantes :