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La responsabilité de l’écrivain – Douglas Preston


Non, écrire n’est pas une liberté. C’est une responsabilité. Quand la vérité vacille et que les mots sont volés, mentis, retournés contre ceux qui les ont portés, l’écrivain n’est plus un rêveur. Il est un artisan du réel. C’est la leçon puissante de Douglas Preston : « Les histoires, c’est ce qui fait de nous des humains. » Et ce qui nous sauvera, peut-être.

Douglas Preston nous rappelle qu’écrire n’est pas un privilège, c’est un devoir. Et que les mots, les récits, la fiction comme le reportage, ont un poids moral. Ne pas l’assumer, c’est abandonner le terrain aux menteurs.

« Les histoires, c’est ce qui fait de nous des humains. »

Écrire, ce n’est pas décorer le réel. Ce n’est pas combler le silence. C’est affirmer quelque chose du monde, avec sérieux, avec forme, avec flamme.

Pour Douglas Preston, qui écrit aussi bien des thrillers que des ouvrages de non-fiction, l’écriture est un acte vital :

« Nous sommes une espèce qui raconte des histoires. C’est ce que nous sommes. Cela nous distingue de tous les autres animaux sur Terre. Je crois que le storytelling est inscrit dans nos gènes. »

À rebours des discours fatigués sur « la fin des récits », il insiste sur la fonction existentielle de la narration : elle transmet les valeurs, les blessures, les vérités d’un peuple. Et dans un monde qui dérape, elle reste un outil de résistance.

Écrire, c’est dire la vérité

Douglas Preston est américain. Il voit son pays reculer. Il voit les mots déformés, les faits niés, le langage miné. Et il ne fait pas dans la langue de bois :

« L’administration Trump a attaqué la narration, la vérité, les faits. Dans un régime autoritaire, la première chose qu’on fait, c’est supprimer les mots. Les écrivains ont un rôle très important : continuer à dire la vérité. »

Écrire, pour lui, c’est donc nommer ce qui existe, lutter contre les falsifications, transmettre une conscience.

Écrire, c’est une discipline

Pas de divagations lyriques. Pas de muse romantique. Pour écrire, il faut bosser.

« Pour devenir un bon pianiste, il faut jouer tous les jours. Pour devenir un bon écrivain, il faut écrire tous les jours. Lutter, transpirer, travailler dur. C’est comme ça qu’on devient un grand écrivain. »

Preston se fout des excuses. L’écriture est un artisanat exigeant. Pas un miracle inspiré. Une habitude physique, mentale, presque sportive. Le vrai talent ? C’est la rigueur.

Écrire, c’est réécrire

« L’écriture réelle commence à la réécriture. C’est là que la beauté naît. »

C’est là que la musique se règle, que la pensée se précise, que les phrases gagnent en densité. Pour Preston, le premier jet n’est qu’un squelette. La chair, le sang, la vie, viennent après, dans la réécriture exigeante, méticuleuse, opiniâtre.

Écrire, c’est raconter l’humain

Même en non-fiction. Même quand on parle de fossiles ou de crimes rituels.

« Vous devez apporter au lecteur de vraies personnes, avec de vrais amours et de vraies haines. C’est comme ça qu’on crée la tension. »

C’est l’émotion, pas la statistique, qui fait naître l’histoire. Et cette émotion doit être précise, documentée, incarnée. La tension narrative, même en reportage, naît du regard qu’on pose sur l’humain.

Écrire, c’est résister au vol

Preston ne diabolise pas l’intelligence artificielle. Mais il n’est pas dupe :

« Les entreprises d’IA ont absorbé des centaines de milliers de nos livres pour entraîner leurs systèmes, sans notre autorisation. C’est mal. »

L’IA, dit-il, peut peut-être aider. Mais aujourd’hui, elle pille. Et face à elle, l’écriture humaine doit réaffirmer son ancrage éthique et créatif.


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