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Tristan Saule – être publié n’est pas une obligation


Interview de Tristan Saule

Tristan Saule, romancier français, revient avec nous sur son parcours. Il aborde les différentes méthodes de travail en tant qu’auteur et le rapport à la publication. En effet, publier un roman ne devrait jamais être une fin en soi. 

Tristan Saule interview

Tristan Saule, interviewé par Julie Fuster et Lionel Tran à Quais du Polar 2021

Interviewé à l’occasion de Quais du Polar 2021, c’est au tour de Tristan Saule de répondre à nos questions. Romancier français, Tristan Saule est l’auteur de « Mathilde ne dit rien », un polar sombre qui met en scène l’histoire de Mathilde. Cette travailleuse sociale au passé mystérieux que tout le monde croit profondément apathique, à tort. 

Au cours de cet entretien il nous raconte son parcours d’auteur, le travail avec l’éditeur et revient sur les deux méthodes qu’il utilise pour écrire ses romans. L’une dans le temps long où il s’autorise tout et l’autre qui doit aboutir sur une publication tous les ans. Un rythme rapide et très demandeur qui nécessite de travailler de façon complètement différente.

Des procédés d’écriture différents

Souvent les apprentis auteurs pensent que chaque auteur possède sa propre méthode. Fruit de nombreux essais et erreurs, c’est grâce à elle que les grands romanciers et les grandes romancières terminent leurs projets. Et s’il est vrai que chaque auteur doit trouver son propre rythme, rien n’empêche de le changer en fonction de ses objectifs ! C’est d’ailleurs ce que fait en ce moment-même Tristan Saule. Alors qu’il lui faut, en général, plusieurs années de travail pour venir à bout d’un roman, il a décidé, avec son éditeur Le Quartanier, de changer la donne. Pour son dernier projet, une série dont il ne nous divulque pas grand chose, les sorties doivent s’enchaîner. Cela implique de modifier jusqu’à son processus créatif.

Je mets souvent plusieurs années à écrire un roman, sauf ma dernière série que je dois écrire très vite. Deux / trois mois pour le premier jet. Donc là il n’y a pas de secret, il faut vraiment écrire à la Jack London,qui écrivait mille mots par jour, c’est ce que je fais. 1000 mots par jour. Et si on les efface le lendemain c’est pas grave. Il faut s’y astreindre, même si on est fatigué, même si c’est compliqué, si c’est dur, il faut s’y astreindre, à ce volume qu’il faut produire parce qu’il en ressort toujours quelque chose de bon.

Écrire un roman vite, oui, mais il faut s’en donner les moyens, nous dit-il. 

Mais si Tristan Saule est prêt à changer complêtement ses habitudes d’écriture pour publier dans les temps chaque tome de son roman, il est formel :

Publier son roman n’est pas une fin en soi

Bien au contraire. Pour Tristan Saul les grands auteurs continueraient d’écrire même s’ils ne pouvaient plus être publiés. Pourquoi ? Parce que l’écriture fait partie intégrante de leur quotidien. Elle est inévitable. Raison pour laquelle ils s’adonnent à cette tâche titanesque qu’est l’écriture d’un roman.

Le romancier travailler dur, gagne peu et si l’écriture n’est pas constitutive de votre vie, et donc inévitable, alors ne vous infligez pas ça.

Quais du Polar

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