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Le jeu sérieux de la littérature – Pascal Dessaint


La littérature n’est pas une récréation. Elle n’est pas un passe-temps pour salons littéraires. Avec Pascal Dessaint, elle redevient ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : un jeu sérieux, vital, où chaque phrase est une respiration et chaque personnage une parcelle du monde.

« Je ne veux pas que le lecteur voie la montagne, je veux qu’il la ressente. »

Pascal Dessaint, héritier du roman noir mais écrivain de toutes les libertés, nous rappelle une vérité que les apprentis narrateurs oublient trop souvent : la littérature n’est pas un simple récit d’événements, mais un jeu sérieux avec le langage, les personnages et le monde.

La littérature comme respiration

« Depuis Selby, il y a eu un avant et un après. La respiration du texte passe par la ponctuation. »

Tout commence avec le rythme. Pour Dessaint, la ponctuation n’est pas un détail technique, mais le cœur battant du texte. C’est elle qui donne souffle et vie à la phrase.

 Le récit comme jeu

« Quand je commence à me dire je vais raconter une histoire, c’est que je veux m’amuser avec la langue. »

L’amusement est sérieux. Derrière ce plaisir se cache une combinatoire complexe : les personnages, leurs voix, leurs rencontres. Chaque figure est une facette de l’auteur, un éclat de sa propre complexité.

 Les histoires comme miroir du monde

« Il faut se coltiner avec la réalité. C’est le devoir d’un auteur contemporain, lucide, citoyen. »

Les histoires ne sont pas là pour réconforter à bon marché. Elles témoignent. Le polar écologique de Dessaint ne cherche pas à apporter des solutions, mais à ouvrir les yeux.

Le doute comme méthode

« Les certitudes font les médiocres. C’est le doute qui nous fait avancer. »

Dessaint revendique l’angoisse et la remise en cause. Chaque manuscrit relu trente fois, chaque page retravaillée à l’obsession, témoigne d’une conviction : la littérature est un travail de précision, une ascèse joyeuse, une recherche sans fin.

La liberté comme horizon

« La première raison qui m’a fait écrire, c’est celle d’être libre. »

Dessaint refuse les carcans de genre. Il écrit « par liberté », non par stratégie. Toute grande œuvre naît de cette tension entre structure et affranchissement. Les règles ne sont pas des chaînes, mais des instruments.

Conclusion

Avec Dessaint, le roman noir devient un laboratoire d’éthique et de style. Jouer avec les mots, c’est se confronter au monde. Réécrire encore et encore, c’est refuser la facilité. Raconter la noirceur, c’est éclairer la conscience. Voilà le jeu sérieux de la littérature : une liberté qui s’exerce sous la contrainte de l’exigence.

Découvrez notre interview de Jeanne Guyon, l’éditrice de Pascal Dessaint :

 


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