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Les mauvais manuscrits : cinq pages et poubelle – Stéfanie Delestré


Les mauvais manuscrits : cinq pages et poubelle – Stéfanie Delestré, directrice de collection 

Voir son manuscrit publié, c’est le rêve de nombreux apprentis narrateurs. Stéfanie Delestré, directrice de la collection Série Noire de Gallimard nous explique comment elle fait le tri et quels sont les textes qui partent directement à la poubelle. Pour éviter d’envoyer en maison d’édition de mauvais manuscrits, elle nous livre ses conseils. 

Stéfanie Delestré - mauvais manuscrits

Depuis 2017 Stéfanie Delestré est directrice de la collection Série Noire de Gallimard. Spécialisée dans le polar ses conseils sont précieux qu’importe votre genre de prédilection. Dans cette interview réalisée à l’occasion de Quais du Polar 2021 elle nous explique la réalité de son métier. 

L’édition fonctionne-t-elle au piston ? Combien de manuscrits une maison d’édition reçoit-elle ? Qu’est-ce qu’un éditeur attend des textes qui lui sont proposés ? Et à l’inverse, quels sont les défauts rédhibitoires de ces mauvais manuscrits ? Comment les éviter ?

La machine à écrire 

Stéfanie Delestré nous raconte qu’il n’y a pas de secret. L’écriture est un travail de labeur qui s’effectue en solitaire. Les éditeurs et les éditrices n’ont pas le temps de réécrire pour les auteurs, le gros du travail doit être fait en amont. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les jeunes auteurs doivent travailler leurs projets avec soin. 

Et pour cela elle leur conseille d’écrire… à la machine à écrire ! Pourquoi ? Parce que l’ordinateur a considérablement facilité le travail d’écriture. En résulte des textes écrits à la va vite sur un coin de table et envoyés dans la foulée en maison d’édition. Ces manuscrits sont forcément mauvais et les éditeurs n’en lisent que quelques pages avant de les mettre à la poubelle. 

“Quelqu’un qui ne sait pas écrire les 5 premières pages de son roman ne saura pas écrire les 250 qui suivent, ce n’est pas la peine »

Ecrire à la machine obligerait les apprentis romanciers à retaper leur texte, plusieurs fois, encore et encore. À l’image de Nicolas Mathieu qui réécrit son texte, jusqu’à ce qu’il n’y ait “plus aucune phrase innocente”. 

L’édition, un marché saturé, oui mais…

Stéfanie Dellestré est catégorique : dans le monde du livre les places sont très chères. Tout le monde ne peut pas être édité. Dans son cas, chaque année la collection Série Noire publie une quinzaine de titres. Une moitié d’auteurs étrangers, une moitié d’oeuvre issus de romanciers et romancière déjà édités par la collection. Cela lui laisse deux, parfois une place, pour un ou une nouvelle arrivante. 

C’est peu, très peu.

Et pourtant : 

“Je peux vous assurer qu’un bon manuscrit trouve un éditeur.” 

Alors pour mettre toutes les chances de votre côté et comprendre l’industrie du livre nous vous invitons à visionner l’interview de Stéfanie Delestré sur notre chaîne Youtube

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