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Chung Bora : l’autrice aux multiples inspirations.


Chung Bora est née en 1976 à Séoul, et ses deux parents sont dentistes. Une anecdote rigolote qu’elle donne à propos de son enfance est qu’il y avait un modèle de squelette dans le bureau de sa mère, qu’elle utilisait pour ses recherches, et Chung Bora était convaincue que tout le monde en avait un chez lui.

Elle a fait des études sur l’Europe de l’Est et la Russie à l’Université de Yale, puis a obtenu un doctorat en littérature slave à l’Université de l’Indiana. Elle a enseigné la langue russe, la littérature et la science-fiction à l’Université Yonsei, en Corée du Sud, et traduit des œuvres russes et polonaises vers le coréen.

Ses influences littéraires sont diverses, comme vous pouvez vous en douter. En autrice coréenne, elle cite Park Wan-Suh pour ses œuvres sociales sur la famille, l’hypocrisie des classes ou la condition des femmes dans une société patriarcale. Chung Bora dit notamment que l’autrice l’a aidé “à écrire la féminité dans une société moderne” et qu’elle a la capacité “d’exprimer la richesse des émotions humaines, étroitement tissée dans une histoire puissante de l’Histoire moderne de la Corée, entre la guerre, la perte et l’amour”.

Elle cite également Bruno Schulz, Bruno Jasieński, Andrei Platonov et Lyudmila Petrushevskaya ; Jasieński et Platonov pour leur engagement révolutionnaire et leurs oeuvres focalisées sur la souffrance humaine et la perte ; Schulz pour son onirisme et sa capacité à écrire des “histoires qui se lisent comme un beau labyrinthe” ; et Petrushevskaya “montre comment les femmes luttent dans des sociétés injustes, comment les femmes sont simplement des êtres humains avec toutes nos forces et nos défauts, nos espoirs et nos désespoirs, et comment les femmes vivent et survivent”.

Pour ses écrits, elle s’inspire de la mythologie coréenne, russe, et des légendes urbaines coréennes et japonaises (on en retrouve effectivement des traces dans “La tête” ou “Heureux foyer”, avec ces entités qui hantent les protagonistes ou les protègent). Elle pense d’ailleurs que les légendes et mythologies sont là pour constamment nous rappeler que nous ne savons pas tout sur notre monde, et qu’on ne devrait pas être arrogants pour nous mettre sur un piédestal du savoir, car peut-être que notre monde fait de nos cinq sens n’est pas réel ou relèverait lui-même de légendes (vous retrouverez les détails dans la vidéo en source de The Korea Herald).

Elle a déjà écrit trois romans et trois recueils de nouvelles, et j’ai vraiment hâte que ses autres œuvres soient traduites, car j’ai eu un véritable plaisir de la lire !

Vous pouvez retrouver une interview qu’elle a donnée pour les Artisans dans le cadre des Quais du polar (je suis dévastée de ne pas avoir pu y assister, j’espère que ce n’est que partie remise et que Chung Bora reviendra vite !).

Choc littéraire 2023 : Lapin Maudit

Sources :
https://www.quaisdupolar.com/auteurs/chung-bora/
https://www.youtube.com/watch?v=H_94mogr3YU
https://www.youtube.com/watch?v=x7CqRqCqx5A

Vous pouvez également voir l’interview de Pierre Bisiou, qui dirige les éditions Matin Calme, et qui édite Chung Bora en France.

Aline-Marie Pichet est libraire à


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