Découvrez les secrets pour des dialogues captivants ! Bien que faire parler un personnage puisse sembler simple, écrire des dialogues authentiques et dynamiques demande une compréhension approfondie des techniques narratives.
A priori, rien de plus simple que de faire parler un personnage de fiction. Dans un roman ou au cinéma, il suffit de prendre le personnage, le mettre dans une situation intéressante et le laisser s’exprimer.
Oui mais… quiconque a déjà essayé d’écrire un dialogue sait que « laisser s’exprimer » le personnage ne suffira pas pour que la réplique sonne vraie, voire sonne juste !
Le dialogue est une technique de narration complexe. Peu de techniques de narration donnent autant de réalisme et de crédibilité qu’une bonne réplique : un personnage parle et tout d’un coup, le lecteur comprend qui il est, ses valeurs, ses faiblesses, son origine… Mais pour parvenir à donner cet effet de réalité, l’auteur doit trouver le moyen d’écrire un dialogue qui ait l’air vrai. Et pour ça, il doit employer tout un tas de techniques artificielles.
Un bonne réplique de dialogue joue sur plusieurs tableaux :
– Une bonne réplique caractérise le personnage de manière globale.
Elle donne des infos générales sur le personnage (son âge, son niveau d’éducation, sa langue maternelle…).
– Une bonne réplique caractérise le personnage de manière ciblée.
Un même personnage ne s’adresse pas toujours de la même manière en fonction de la scène dans laquelle il se trouve. S’il est intimidé/à l’aise, s’il veut prouver quelque chose/se défendre, s’il est alcoolisé/endormi… sa façon de parler change !
– Une bonne réplique fait avancer l’action ou renforce la tension.
Ne faites pas commencer vos dialogues par « Bonjour, comment allez-vous ? » avant d’enchaîner sur la pluie et le beau temps ! La moindre réplique doit avoir un intérêt pour l’histoire.
– Une bonne réplique fait passer des informations explicites.
On fait parler les personnages avec une intention précise (convaincre, séduire, réprimander…).
– … mais fait aussi passer des informations implicites.
Car il y a tout ce qu’on dit, mais aussi tout ce qu’on ne sait pas qu’on dit quand on le dit (sous-entendus, lapsus…).
– Une bonne réplique ne doit ni être figée, ni être désincarnée.
Il est rare que les gens s’arrêtent d’agir pour parler. Ou bien qu’ils n’utilisent pas leurs corps pour souligner ou atténuer leurs propos !
Écrire de bons dialogues demande une vraie compréhension des techniques d’écriture ainsi que beaucoup, beaucoup, beaucoup de pratique.
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